lundi 12 mars 2007

RUPTURE 2/4

MONOLOGUE

Le problème c'est le cul.

Je suis pour la sublimation : j'ai vu la Vierge dans un jet d'or (au mieux) et dans le bronze (au pire). J'ai accepté les cadeaux de l'orifice lacéré de George et exploré les côtés sombres de ma personnalité. J'ai connu l'intérieur d'un chien et les slings en cuir. Je n'ai plus peur des chaînes et des visages violets du vice. J'en ai fini avec les fièvres de l'enfant. En revenant chez moi, je n'ai pas su quoi dire : je ne parle pas de mes clients. Saint et sainte, j'ai retrouvé ma couronne.

Mais lequel d'entre eux à su mettre l'absence en laisse. Que faire lorsqu'il n'y a personne, que la voix ? J'ai voulu mourir « -dans le Temps » et je suis resté. Le manque devient frustration , je m'ébranle. La plaie suinte : ni la bonne et même pas assez.


DIALOGUE

-Aujourd'hui, j'ai connu l'Ennui.
-Je le connais tous les mardis.
-Entre rage et désespoir, j'ai voulu pleurer.
-Je dirais deux choses : 1) On se regroupe et on monte un syndicat. 2) Partons à la mer.
-Laquelle ?
-Les deux. Une dernière chose : on se fait une bolognaise pour accompagner les pâtes ?


FEUILLETON TÉLÉVISÉ

Intérieur #2 et intérieur #3 -Reprise au point où nous les avions quittés.
-Oui Bruno, j'ai pensé à ce que nous ferons quand nous nous retrouverons.
-Et que ferons-nous ?
-D'abord je t'embrasserai langoureusement, et je te dirai que je t'aime, que je le sais maintenant que je t'aurai retrouvé. Un long baiser de cinéma, un baiser d'amour, dans un coin, pour que personne ne nous voie. Puis nous irons à l'hôtel, parce que rentrer à la maison prendra trop de temps. Et nous commanderons les mets les plus exquis dans notre chambre. Et le soir nous irons crier nos retrouvailles au couchant.
-Je t'ai trompé…

Intérieur #1
Camilla est devant son ordinateur et sourit à l'écran en tapant frénétiquement. Elle est en peignoir. Elle rit à gorge déployée.
-Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri. Basile tu es vraiment drôle !
Elle reprend sa tape frénétique.
-Je me demande quand je pourrai enfin le voir. Il m'a l'air si mystérieux. À quoi peut-il bien ressembler ? Rarement un homme m'aura autant intriguée.
Elle tape encore un peu
-La semaine prochaine ? Et bien c'est parti. Est-ce que j'ai quelque chose à me mettre ? Les soldes sont presque finies...


CONCLUSION

À ceux qui sublimeront la distance, je vais me coucher.
Deux nuits sans dormir c'est vraiment trop.

2 commentaires:

Chariotte a dit…

Un peu plus de fantaisie dans les prénoms, que diable! Et tu n'es pas obligé de garder les initiales...

Antoine a dit…

J'ai essayé la version avec Hermentrude et Bertrade mais c'était vachement moins crédible...

Et on est censé se soutenir ma chère ! face à l'adversité du monde extérieur...

À toi maintenant.