dimanche 3 juin 2007

Acceptation

Elle a eu bien du courage, cette brave Marie, de dire oui tout en bloc. Elle n'a même pas ressenti le besoin de convenir avec l'ange d'un petit mot secret qui ferait que le jeu s'arrêterait. Non non non. Fiat mihi secundum verbum tuum jusqu'au bout ! Si ça c'est pas de la dévotion.

Son mari, frustré de ne pas avoir pu la déflorer, se venge sur tout ce qu'il trou(v)e. La vie devient difficile, il est déjà si vieux. Il se sent tel une souris prise au piège. Sauf que quand c'est Dieu qui tend le piège, il faut en être content. Si d'autres ont mis du temps à le comprendre, notre nouveau papa, lui, est plus malin. Il se vautre dans l'obsession pour oublier que sa femme n'est déjà plus la sienne, qu'elle n'attend déjà plus que de monter au Cieux pour se marier son fils. Mais il n'est pas choqué, parce que plus tard son fils dira que chez son Papa (le vrai, pas celui qui s'est occupé de lui et a été présent toute sa vie, non le seul vrai père selon le petit Jésus: le père Créateur), les liens de parenté n'existent plus. Donc on peut se marier avec sa maman. Un névrosé d'une côté et un Oedipe irrésolu de l'autre.



Pour Marie, pratiquante émérite du SM spirituel (Ecce ancilla domini nous l'avons vu), ce n'est pas grave, elle aime ça. En plus, la maternité lui donne de joli seins.



Même si bien sûr ce n'est pas drôle ou facile tous les jours. C'est une femme délicate après tout et certains spectacles sont plus difficiles que d'autres à supporter.


Mais elle a dit oui, donc elle assume. Son mari et son fils assument aussi par la même occasion. Résignations en chaîne.

Fiat mihi secundum verbum tuum. Si elle avait su !

2 commentaires:

Chariotte a dit…

Ah, c'est beau. Comme tu es fort. Et quel courage! Vive toi.

Nico a dit…
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